Max Vegas (The battle)

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ça se pratique “raw” ou “equipped”, debout ou allongé, c’est du “squat” (flexion sur jambes), du “benchpress” (développé couché) et du “deadlift” (soulevé de terre), c’est aussi plus simple, plus court mais surtout plus lourd que sa cousine l’altérophilie, c’est un sport de force, c’est le “powerlifting” ou force athlétique.
Ce sport amateur et marginal m’était totalement inconnu avant que je ne rencontre Stéphane, un athlète passionné et ami. Celui-ci a cofondé le club de force L’enclume et pratique cette discipline depuis de nombreuses années en famille et avec une dizaine d’amis qu’il a initiés. Afin de mieux comprendre les enjeux de cette pratique extrême de la force – certains athlètes peuvent porter au-delà de 400 kg – j’ai décidé de l’accompagner avec sa compagne Céline et son beau-frère Luc aux championnats du monde organisés par le Global Powerlifting Committee à Las Vegas. Je les ai suivis depuis leur salle d’entrainement, aménagée dans une maison à proximité de Nancy, jusqu’à la finale, dont ils sont rentrés tous trois avec une médaille.
Moi qui ai toujours pratiqué le sport de manière ludique, courant de préférence après une baballe ou un objet similaire, je me suis confronté à un rapport tout à fait différent à l’effort, au corps et à la performance. Je sais désormais qu’il s’agit d’une discipline rigoureuse, que les bodybuilders et les powerlifteurs se toisent, qu’une performance sportive peut ne durer que quelques secondes, qu’un enfant ou une adolescente peuvent porter plus de 200 kg, que des sportifs de haut niveau peuvent peser 197 kg, qu’une bonne claque ou un shoot d’ammoniaque sont parfois indispensables avant l’effort, que soulever correctement une barre de fer à vide est déjà une épreuve pour moi et qu’une grosse ceinture en cuir peut éviter de voir ses organes exploser sous une charge.
Je sais aussi que pour ma part, c’est le moment de retourner à mes baballes.

 

It may be performed ‘raw’ or ‘equipped’, standing or lying. It is squatting, bench pressing, or deadlifting. It is a strength sport. It is simpler, shorter and mostly heavier than Olympic weightlifting: it is powerlifting.
This marginal amateur sport was totally unknown to me before I met Stéphane, an avid athlete and a friend. He cofounded Club Force l’Enclume Nancy and he has been practicing powerlifting for years with family and friends he introduced to this sport. In order to better understand this extreme strength sport – some athletes can lift more than 400 kg – I have decided to follow him to the Global Powerlifting Committee world championships in Las Vegas, with his partner Céline, and his brother-in-law Luc.
I have followed them from their gym, in a house close to Nancy, to the finals in Las Vegas, where they all won a medal.
I have always related sports to having fun: preferably running after a ball or something similar. I was confronted with a very particular relationship to effort, to the body, and to performance. I now know that it is a strict discipline, that bodybuilders and powerlifters weigh each other up, that a sports performance can last only a few seconds, that a kid or a teenage girl can lift more than 200 kg, that a high-level athlete can weigh 197 kg, that a strong slap in the face or sniffing ammonia can be essential pick-me-ups before an effort, that properly lifting an empty barbell is already an ordeal to me, and that a big leather belt can, in some extreme cases, prevent a lifter’s guts from ‘spilling out’.
I also know that for me, it’s time to go back to running after a ball.

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